Les biais de langage

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Infos techniques :

Durée : 10 à 15 min
Nombre de personnes pour l’animation : une personne (deux personnes de genres différents pour répéter le message peut permettre d’avoir plus d’impact)
Matériel : les 8 visuels imprimés et de quoi les accrocher.
Nombre de participants : Peut être utilisé en petits et grands groupes (a été utilisé dans une salle avec 40 personnes environ)

Objectifs :

  • Utiliser les biais de langage pour illustrer de façon concrète la différence de perception des genres (stéréotypes de genre).
  • C’est un outil qui peut être utilisé comme un ice breaks, il permet d’introduire rapidement le sujet des stéréotypes de genre.

Déroulement :

Intro : présentation des animateurs.trices

Expliquer le déroulé de l’animation à la salle : « je vais dire un mot, vous imaginez l’image de ce mot et moi je vais afficher l’image de ce que vous pensez »

Commencer par les mots féminins : une cuisinière, une cafetière, une jardinière, une coiffeuse.
Dire chaque mot, laisser un temps de réflexion à la salle et afficher le visuel de chaque mot l’un après l’autre.
Pour que le visuel soit plus impactant, il est préférable de les rassembler (soit en colonne, en ligne ou autres)

Puis faire de même avec les noms masculins, dans le même ordre que les noms féminins, et les positionner, eux aussi, ensemble, pour qu’ils soient visibles par toute la salle. (Le mieux étant de positionner le nom masculin en face de son homologue féminin)

Puis demander à la salle « À votre avis quelle est la différence entre les images roses et les images bleues ? »
Laisser émerger les propositions de la salle, la proposition attendue est que les images roses sont au féminin et qu’elles représentent des objets et que les images bleues sont au masculin et représentent des personnes.

Cet atelier repose sur le constat que le langage est sexiste et que par conséquent il modifie notre perception du masculin et du féminin. Et qu’ainsi ce biais de langage joue sur notre construction des stéréotypes de genre de façon inconsciente.
Par exemple on ne dira pas « une grande cuisinière » mais plutôt « une bonne cuisinière » mais on dira facilement « un grand cuisinier »…
Autre exemple : un chauffeur/ une chauffeuse : dans cette exemple le mot "chauffeuse" n’est pas un meuble mais il a une connotation sur la sexualité féminine.

Notre langage participe donc de façon inconsciente à notre construction des stéréotypes de genre.